Augmenter l’âge des donneurs pour diminuer la liste d’attente d’un greffon rénal
Suite à la méta-analyse de notre groupe de recherche en épidémiologie clinique (Quérard, 2016) qui avait montré que la définition de la marginalité d’un greffon rénal n’est pas valide en Europe, nous avons proposé une étude de validation à partir des données de la cohorte DIVAT.
L’originalité méthodologique réside dans l’utilisation des concepts Biostatistiques modernes en inférence causale (pondération par score de propension, respect de la positivité, effet ATT, etc.). Les résultats montrent que le moins bon pronostic des patients greffés d’un rein marginal n’est pas si grand que celui attendu. Une comparaison des greffons faiblement marginaux (jeunes) et ceux ultra-marginaux (vieux) montrent même qu’on pourrait envisager d’augmenter l’âge des donneurs pour accroître le nombre de donneurs potentiels.
Avec l’augmentation de l’incidence de l’insuffisance rénale terminale due au vieillissement de la population, la liste des patients en attente d’un greffon rénal s’allonge. Les perspectives du travail, réalisé par les Dr. Anne-Hélene Quérard et Etienne Dantan, sont donc grandes.
Ce travail, publié dans American Journal of Transplanation, est disponible ici.