Qu’est-ce qu’un biostatisticien ?
Certains articles paraissant dans des revues scientifiques sont parfois assez surprenants ! On trouve par exemple dans le numéro spécial Noël du BMJ un programme d’éducation en prévention de la prise de poids durant les fêtes de fin d’année ou encore les déterminants du choix du jambon pour les repas de fête.
Il y a quelques mois, la célèbre revue Statistics in Medicine a publié un article intitulé « What makes a biostatistician? » (Antonia Zapf et al., septembre 2018 : lien).
Vaste question ! Nous vous proposons aujourd’hui un petit résumé de cet article.
Un biostatisticien développe, implémente et applique les méthodes statistiques dans le contexte de la recherche médicale. Il joue un rôle majeur dans la planification et la conduite d’une étude, dans l’analyse des données et le report des résultats.
La formation initiale d’un biostatisticien peut être très variée. Ses principales compétences reposent sur ses connaissances statistiques, méthodologiques et médicales ainsi que sa maitrise de l’informatique. De solides bases en mathématiques sont nécessaires. Le data-management fait aussi partie de ses activités pour gérer le format des bases de données, garantir la sécurité et la qualité des données.
Des connaissances non techniques (ou comportementales) jouent un rôle majeur dans ce métier. En effet, le biostatisticien doit être un bon communicant et doit savoir travailler en équipe pluridisciplinaire (data-managers, coordinateurs d’études cliniques, programmeurs, informaticiens ou autres biostatisticiens avec une expertise complémentaire). Ses traits de caractères essentiels sont les suivants : intégrité, sérieux, crédibilité, respect.
La Biostatistique est une ère de recherche très dynamique. Le biostatisticien doit développer une évaluation critique concernant la pertinence des méthodes biostatistiques utilisées et peut contribuer au développement et à la propagation de nouvelles méthodes et de leurs applications.
Les groupes de travail, comme celui de l’ « European Federation of Statisticians in the Pharmaceutical Industry » (EFSPI), soulignent l’importance de rester en veille sur les développements, en particulier en participant à des formations, des conférences ou toute autre type de formation professionnelle continue.
Parallèlement le champ de la Biostatistique est très vaste avec plusieurs dizaines voire centaines d’indicateurs, de tests et de modèles, il est évident qu’un biostatisticien ne peut pas tout connaitre, il doit alors avoir conscience de ses propres limites, et savoir demander de l’aide.